DÉCLARATION ET PRINCIPES DE LA LIGUE COMMUNISTE INTERNATIONALE

Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

DÉCLARATION ET PRINCIPES DE LA LIGUE COMMUNISTE INTERNATIONALE

I. INTRODUCTION

Le communisme est le but inexorable de l’histoire, l’humanité y marche, et ce but inaltérable sera atteint quelles que soient les vicissitudes que nous rencontrons aujourd’hui.

La tâche principale des communistes est de se constituer et de se développer en tant que Parti communiste marxiste-léniniste-maoïste, pour faire la révolution, pour conquérir le Pouvoir, que nous devons développer selon la particularité de chaque pays, dans le cadre et au service de la Révolution Prolétarienne Mondiale afin d’atteindre le communisme. Dans la Nouvelle Ère dans laquelle nous nous développons, ouverte par la Grande Révolution Socialiste d’Octobre 1917, l’existence d’un Parti Communiste est décisive pour faire la révolution prolétarienne. Sans un parti communiste marxiste-léniniste-maoïste, la révolution ne peut être menée à bien, et encore moins se développer pour conquérir et défendre le Nouveau Pouvoir.

Le Mouvement Communiste International est l’avant-garde du prolétariat international. Le principal problème du MCI reste la dispersion des forces et le principal danger est le révisionnisme. Son unité se construit sur la base et la direction du marxisme, aujourd’hui le marxisme-léninisme-maoïsme, et son application à la pratique concrète de la révolution dans chaque pays et au processus de la révolution mondiale.

Le Président Mao nous a dit : “l’histoire du mouvement communiste international montre encore que l’unité du prolétariat s’est consolidée et développée par la lutte contre l’opportunisme, le révisionnisme et le scissionnisme.”. La dispersion actuelle a son origine dans la restauration capitaliste en URSS et en Chine populaire, et a été aggravée par l’émergence de la ligne opportuniste de droite révisionniste et capitularde (LOD R&C) au Pérou, la trahison révisionniste du “Prachandisme” au Népal et le révisionnisme liquidationniste “avakianiste” dans le Mouvement Révolutionnaire Internationaliste (MRI), ainsi que les manifestations de ce révisionnisme nouveau dans différents partis et organisations. L’éclatement et la dispersion qui en découle ont été le résultat de la trahison par ce révisionnisme nouveau des principes fondamentaux du marxisme dans le mouvement prolétarien.

La ligne de démarcation actuelle entre le marxisme et le révisionnisme est la suivante : 1) reconnaître ou non le maoïsme comme le troisième stade, nouveau et supérieur, du marxisme et la nécessité de combattre le révisionnisme et tout opportunisme ; 2) reconnaître ou non la toute-puissance de la violence révolutionnaire pour faire la révolution dans son propre pays ; 3) reconnaître ou non la nécessité de démolir le vieil appareil d’État et de remplacer la dictature de la bourgeoisie par la dictature du prolétariat ; 4) reconnaître ou non la nécessité du parti révolutionnaire du prolétariat ; 5) reconnaître ou non la nécessité de l’internationalisme prolétarien.

Le MCI ne peut faire un seul pas dans sa réunification sans combattre le révisionnisme et tous les opportunismes sans relâche et de manière inséparable de la lutte contre l’impérialisme et toute la réaction. C’est pourquoi nous nous basons sur le principe de la “lutte de deux lignes comme force motrice du développement du parti”, qui est décisif pour formuler et défendre la ligne rouge prolétarienne et combattre les autres lignes non prolétariennes, c’est-à-dire pour garder le Parti rouge.

L’offensive contre-révolutionnaire générale, déclenchée au début des années 1990 principalement par l’impérialisme américain, est mise en échec par la contre-offensive révolutionnaire marxiste-léniniste-maoïste à travers les Guerres Populaires, les luttes de libération nationale et les combats menés par le prolétariat et les peuples opprimés du monde. Nous saluons les Guerres Populaires héroïques en Inde, au Pérou, en Turquie et aux Philippines et les luttes armées de libération nationale.

La lutte des classes à l’ère de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne mondiale dans laquelle nous vivons, de la crise générale et de l’élimination de l’impérialisme, suit la logique du peuple établie par le Président Mao Tsetung1, selon laquelle il n’y a pas de défaite finale pour le prolétariat. Par conséquent, les restaurations capitalistes en URSS (1956) et en Chine (1976), ne peuvent arrêter la marche révolutionnaire du prolétariat international sur la voie de la prise définitive du Pouvoir. Ces défaites ne sont que des moments dans le développement de la contradiction entre la révolution et la contre-révolution, dont nous tirons des leçons pour éviter de futures restaurations. Les quelques décennies de la dictature du prolétariat, au cours desquelles la construction du socialisme a commencé dans plus d’un tiers du monde, ont produit les plus grandes transformations et réalisations sociales pour les masses jamais atteintes dans l’histoire de l’humanité.

La fin de l’URSS social-impérialiste au début des années 1990 n’a pas représenté la défaite du marxisme ou l’échec du socialisme, mais la faillite de la décomposition du révisionnisme et du social-impérialisme. Le Marxisme, aujourd’hui le marxisme-léninisme-maoïsme, est la doctrine la plus complète, la plus progressiste et la plus rationnelle de l’histoire humaine ; il représente la nouveauté, parce qu’il est la conception du monde, l’idéologie de la dernière classe la plus avancée de l’histoire : le prolétariat ; une classe consciente de son rôle historique de fossoyeuse du capitalisme et, avec lui, de toute société de classes. Le Maoïsme est le contraire de toute idéologie bourgeoise décadente et obsolète et de ses dérivations révisionnistes.

Pendant plus de 170 ans, à partir du Manifeste du Parti communiste de 1848, l’idéologie du prolétariat a émergé et s’est développée dans le creuset de la lutte des classes en trois étapes : (1) le marxisme, (2) le marxisme-léninisme et (3) le marxisme-léninisme-maoïsme. Le Maoïsme est l’idéologie scientifique toute-puissante du prolétariat international, toute-puissante parce qu’elle est vraie ; le troisième stade, nouveau et supérieur, du marxisme ; le marxisme actuel que nous soutenons, défendons et principalement appliquons.

Le révisionnisme nouveau de la ROL au Pérou, le soi-disant “Prachandisme” et “Avakianisme”, etc., agissent au sein du mouvement prolétarien international comme une section de l’offensive contre-révolutionnaire générale, comme un contre-courant anti-maoïste qui tente de contenir la Révolution Prolétarienne Mondiale. Le révisionnisme nouveau nie le marxisme, le parti, le socialisme et la dictature du prolétariat, mais le centre de son attaque se condense dans la négation de la guerre populaire, comme question essentielle et inséparable du maoïsme.

Le fondamental du maoïsme est le Pouvoir, c’est-à-dire le pouvoir pour le prolétariat, le pouvoir pour la dictature du prolétariat, le pouvoir basé sur une force armée dirigée par le parti communiste. Plus précisément : 1) le Pouvoir sous la direction du prolétariat dans la révolution démocratique ; 2) le Pouvoir pour la dictature du prolétariat dans les révolutions socialistes et les révolutions culturelles successives ; 3) le Pouvoir basé sur une force armée dirigée par le Parti communiste, gagné et défendu par la Guerre Populaire.

Le Président Mao a défini la stratégie et la tactique de la révolution mondiale. Le développement de la révolution mondiale est la principale chose à faire pour empêcher la guerre mondiale impérialiste et, si elle éclate, nous, communistes, devons lui opposer la guerre mondiale révolutionnaire. Cela exige que nous menions la Guerre Populaire pour affronter les guerres d’agression impérialistes contre les nations opprimées d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et même d’Europe. Même sans agression impérialiste, nous devons mener la guerre populaire pour faire la révolution, englobant des pays et des continents jusqu’à ce que nous avancions vers la révolution mondiale, avec laquelle nous balayerons l’impérialisme et la réaction de la surface de la Terre. Notre tâche consiste donc à développer la révolution mondiale, principalement par la guerre révolutionnaire, dont les nations opprimées constituent la base.

Ainsi, ce qui est fondamental pour le maoïsme, c’est le Pouvoir. La Guerre Populaire et le Pouvoir pour la classe sont une partie essentielle et inséparable du maoïsme, de la conception politique et militaire du prolétariat : le Pouvoir gagné et défendu par la force armée dirigée par le Parti Communiste.

La Guerre Révolutionnaire, la Guerre Populaire, est la forme la plus élevée de lutte, par laquelle les problèmes fondamentaux de la révolution sont résolus, c’est la stratégie militaire correspondant à la stratégie politique (prise du pouvoir) pour transformer la société au profit de la Classe et du peuple ; c’est la principale forme de lutte et l’Armée Populaire, la principale forme d’organisation, une armée d’un type nouveau qui combat, mobilise2 et produit. La Guerre Populaire est une guerre des masses menée par le Parti Communiste pour conquérir et défendre le Nouveau Pouvoir pour le prolétariat.

Pour mener à bien la Guerre Populaire, il est nécessaire de prendre en compte quatre problèmes fondamentaux : 1) l’idéologie du prolétariat, le marxisme-léninisme-maoïsme, appliquée à la pratique concrète et aux particularités de la révolution dans chaque pays, qu’il soit opprimé ou impérialiste ; 2) la nécessité pour le Parti Communiste de diriger la Guerre Populaire ; 3) la caractérisation de la stratégie politique à suivre pour l’accomplir ; 4) les bases d’appui. Le Nouveau Pouvoir ou Front-Nouvel État, formé dans les bases d’appui, est le noyau de la guerre du peuple.

Afin d’établir les bases d’appui, le Président Mao pose trois exigences fondamentales : 1) disposer de forces armées, 2) vaincre l’ennemi, 3) mobiliser les masses. C’est-à-dire développer la guerre de Guérilla pour anéantir les forces vives de l’ennemi, créant ainsi un vide de pouvoir afin d’établir, construire et défendre le nouveau Pouvoir, en détruisant les anciens rapports sociaux de production et en construisant de nouveaux. À partir de là, la contradiction Nouveau Pouvoir/Nouvel État contre Vieil État se développe à travers des rétablissements et des contre-établissements, suivant la fluidité de la guerre.

L’impérialisme est le stade le plus élevé et le dernier du capitalisme, il est monopolistique, parasitaire, en décomposition et mourant, il est en crise générale et ultime et, dans cette situation, il est assailli par ses inévitables crises cycliques, qui deviennent de plus en plus graves et profondes, de sorte qu’il recommence toujours de plus bas. Il ne peut qu’être balayé par la révolution mondiale.

L’impérialisme est la tendance à la réaction et à la guerre sur toute la ligne. Au milieu d’un complexe de guerres de toutes sortes, l’impérialisme et la réaction mondiale s’effondreront, balayés de la surface de la terre par la révolution, et le socialisme émergera. Lénine a établi que “l’impérialisme est un colosse aux pieds d’argile” et que “l’impérialisme est un tigre de papier, à mépriser stratégiquement et à prendre en compte tactiquement”.

Le Président Mao a énoncé sa grande thèse : “Les 50 à 100 prochaines années, à partir d’aujourd’hui, seront une grande époque de changement radical du système social dans le monde, une époque qui secouera la terre, une époque à laquelle aucune époque historique précédente ne peut se comparer. Vivant dans une telle époque, nous devons être prêts à mener une grande lutte, dont les formes auront des caractéristiques très différentes de celles des époques passées.” (Extrait d’un discours prononcé lors d’une réunion avec sept mille cadres du PCC, 1962).

Le processus de la Révolution Prolétarienne Mondiale dans lequel nous nous développons en cette période est un processus dans lequel l’impérialisme et la réaction mondiale seront balayés de la surface de la Terre. La révolution est donc devenue la principale tendance historique et politique du monde actuel.

Toutes les contradictions fondamentales de cette époque sont aggravées, la principale étant la contradiction entre les nations opprimées et l’impérialisme. Les conditions objectives n’ont jamais été aussi mûres pour la révolution, le développement des conditions subjectives progresse, écrasant l’offensive contre-révolutionnaire générale en déclin et brisant le pessimisme et le capitulationnisme répandus et promus par le révisionnisme. Les conditions sont de plus en plus favorables à la révolution chaque jour qui passe.

Le développement de la révolution prolétarienne mondiale nécessite davantage de Guerres Populaires. Pour développer cela, il est nécessaire de constituer ou de reconstituer, selon le cas, des partis communistes dans chaque pays, en appliquant les enseignements de Lénine d’“aller de plus en plus profondément dans les masses les plus profondes”, de “les éduquer à la pratique de la violence révolutionnaire” et de “balayer le colossal tas d’ordures dans la lutte implacable contre l’opportunisme et le révisionnisme”.

La présente Conférence internationale et la Nouvelle Organisation qui en est issue sont un accomplissement du prolétariat international et un coup sûr porté à l’offensive contre-révolutionnaire générale de l’impérialisme et de la réaction mondiale, ainsi qu’au révisionnisme et à tous les opportunismes.

La Nouvelle Organisation Internationale est un centre de coordination idéologique, politique et organisationnelle, fondé sur le centralisme démocratique et la résolution des problèmes par des consultations mutuelles et permanentes entre les partis et organisations qui la composent, et elle étendra cette procédure à tous ceux qui, partageant les mêmes principes et objectifs, se trouvent en dehors d’elle. La tâche principale de la Nouvelle Organisation Internationale est de lutter pour imposer le maoïsme comme commandement et guide unique de la Révolution Prolétarienne Mondiale, en servant la constitution ou la reconstitution des partis communistes Marxistes-Léninistes-Maoïstes (la tâche stratégique différée) et le lancement, le développement et la coordination des Guerres Populaires dans le monde pour la reconstitution de l’Internationale Communiste.

II. BASES POUR ÉTABLIR LA LIGNE POLITIQUE GÉNÉRALE DU MCI

Appliquant le marxisme-léninisme-maoïsme à la pratique concrète de la révolution dans chaque pays et de la révolution mondiale, nous indiquons les principes fondamentaux suivants pour l’établissement et le développement de la Ligne Politique Générale du Mouvement Communiste International :

1. LA NOUVELLE ÈRE

Avec l’émergence de l’impérialisme, le monde a été divisé entre une poignée de nations oppressives d’une part et un grand nombre de nations opprimées d’autre part, ce qui a fait mûrir les conditions de la Révolution Mondiale.

Le triomphe de la Grande Révolution Socialiste d’Octobre 1917, menée par le grand Lénine et le Parti Bolchevique, a marqué une étape extraordinaire dans l’Histoire Universelle, la fin de la révolution bourgeoise mondiale et l’ouverture de la Nouvelle Ère, où le prolétariat est la classe qui s’attaque à la destruction de l’impérialisme, du capitalisme bureaucratique et du semi-féodalisme : l’Ère de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne mondiale. Avant la Grande Révolution d’Octobre, il y a eu de nombreuses révolutions, dont chacune a donné un nouvel élan à la société. Cependant, ces révolutions n’ont fait que remplacer un système d’exploitation par un autre.

La Grande Révolution Socialiste d’Octobre (GRSO) a été la première révolution conçue et accomplie pour établir une société libre d’exploitation et d’oppression, une société sans classe. La Révolution Socialiste d’Octobre a représenté un tournant radical dans l’histoire de l’humanité, ouvrant une Nouvelle Ère sur la longue et lumineuse route menant au socialisme et au communisme.

La GRSO a fait de la violence révolutionnaire une arme indispensable pour transformer le monde entier. Lénine a déclaré : “Dans la révolution d’octobre (…) la violence révolutionnaire a remporté un brillant succès”. En considérant le principe marxiste de la violence révolutionnaire comme une loi universelle, nous réaffirmons la déclaration du Président Mao selon laquelle “le pouvoir est au bout du fusil” et que “nous sommes en faveur de la théorie de l’omnipotence de la guerre révolutionnaire”.

Pour apprécier le monde dans cette Nouvelle Ère, nous voyons quatre contradictions fondamentales s’exprimer : 1) la contradiction entre le capitalisme et le socialisme, la contradiction entre les deux systèmes radicalement différents, durera tout ce temps et sera l’une des dernières à être résolue, elle persistera même après la prise du pouvoir ; 2) la contradiction entre la bourgeoisie et le prolétariat, c’est la contradiction entre deux classes opposées et elle persistera également après la prise du pouvoir, se manifestant sous de multiples formes idéologiques, politiques et économiques jusqu’à sa résolution lorsque nous entrerons dans le communisme ; 3) les contradictions inter-impérialistes sont les contradictions entre les impérialistes pour l’hégémonie mondiale et ont lieu entre les superpuissances elles-mêmes, entre les superpuissances et les puissances impérialistes et entre les puissances impérialistes elles-mêmes ; 4) la contradiction entre les nations opprimées et l’impérialisme est la lutte pour la libération des nations opprimées pour détruire l’impérialisme et la réaction, c’est la contradiction historiquement principale pendant toute cette ère de l’impérialisme ; cependant, n’importe laquelle des quatre contradictions fondamentales peut devenir la contradiction principale selon les circonstances spécifiques de la lutte de classe, mais la contradiction principale s’exprimera historiquement comme telle à nouveau, jusqu’à sa résolution complète.

Nous, marxistes-léninistes-maoïstes, en perspective, pour atteindre notre objectif final, le communisme, devons mener trois types de révolutions : 1) la révolution démocratique, la révolution bourgeoise d’un type nouveau dirigée par le prolétariat dans les pays arriérés, qui établit la dictature conjointe du prolétariat, de la paysannerie, de la petite bourgeoisie et, dans certaines conditions, de la moyenne bourgeoisie, sous l’hégémonie du prolétariat représenté par son Parti Communiste ; 2) la révolution socialiste, dans les pays impérialistes, qui établit la dictature du prolétariat ; 3) les révolutions culturelles, qui sont faites pour poursuivre la révolution sous la dictature du prolétariat, pour soumettre et éliminer chaque germe du capitalisme, et pour lutter contre les tentatives de restauration capitaliste, et servent à renforcer la dictature du prolétariat et à marcher vers le communisme.

Le Président Mao nous a appris que “le remplacement de l’ancien par le nouveau est une loi universelle, éternelle et inéluctable”. C’est une loi de l’histoire que dans la lutte pour l’établissement d’un nouveau système social, les classes ne peuvent s’imposer d’un seul coup, avec une seule tentative, et avec le prolétariat il ne peut en être autrement. Les restaurations capitalistes en URSS (1956) et en Chine (1976) font partie de la contradiction entre le socialisme et le capitalisme, c’est-à-dire de la lutte historique pour le remplacement de l’ancien par le nouveau.

Lénine a prévenu que les classes exploiteuses, après avoir été renversées et expropriées, ne se résigneront jamais. Que par leur défaite, elles verront leur haine et leurs efforts pour restaurer le capitalisme se centupler, passant des désirs et de la volonté de restauration aux tentatives de restauration, de sorte qu’elles doivent être fermement soumises à la dictature du prolétariat afin de créer les conditions de l’extinction des classes. Lénine a déclaré que “la liquidation du capitalisme et de ses traces et l’introduction des principes de l’ordre communiste constituent le contenu de la nouvelle époque dans l’histoire du monde entier qui a maintenant commencé”.

Ainsi, Lénine a souligné que cette tâche prendrait beaucoup de temps et que pour liquider complètement les classes, il est nécessaire non seulement d’éliminer les classes exploiteuses, mais aussi de faire disparaître les différences entre la ville et la campagne, entre les ouvriers et les paysans, entre le travail manuel et le travail intellectuel, et les autres différences.

Cette contradiction ne sera résolue qu’à travers un long et complexe processus de restauration et de contre-restauration, jusqu’à ce que la dictature du prolétariat et le socialisme soient consolidés dans le monde entier, ouvrant la voie à la disparition de toutes les classes sociales, après quoi l’État s’éteint et l’humanité entre dans le communisme toujours lumineux et doré. Le Président Mao a enseigné que le socialisme finira par remplacer le système capitaliste ; c’est une loi objective, indépendante de la volonté de l’homme. Les réactionnaires auront beau essayer de ralentir la roue de l’histoire, tôt ou tard, la révolution aura lieu et elle triomphera sans aucun doute”.

2. LE PROCESSUS DE LA RÉVOLUTION MONDIALE

Il y a deux forces à l’œuvre dans le mouvement révolutionnaire à travers le monde : le mouvement prolétarien international et le mouvement de libération nationale, le premier est la direction et le second est la base.

Le mouvement de libération nationale est la force à l’œuvre dans les nations opprimées par l’impérialisme et la réaction. Dans les années 1910, Lénine accorde la plus grande attention à la lutte en Inde, en Chine, en Perse, affirmant que la révolution socialiste ne sera pas uniquement et exclusivement celle des prolétaires contre leur bourgeoisie, mais celle de toutes les colonies contre leurs oppresseurs. Il dit qu’il y a une fusion des forces, le mouvement prolétarien international agissant dans le monde entier, et le mouvement de libération nationale des nations opprimées ; et que, les masses des nations opprimées étant la majorité de la population du globe, elles seront le poids décisif dans la révolution mondiale. Il arrive à la conclusion que la révolution se déplace vers les nations opprimées, mais il ne nie pas la révolution dans les pays impérialistes, et il montre qu’un État socialiste, comme l’URSS l’était, a pu se développer au milieu de l’encerclement impérialiste. Elle suit ainsi la loi du développement inégal de la révolution dans le monde.

Lénine, développant Marx, jette les bases de la stratégie de la révolution mondiale pour saper l’impérialisme, unir la lutte du mouvement de libération nationale aux luttes du mouvement prolétarien international et développer la révolution et. Même si pour les communistes le slogan est “Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !”, il met en avant que le slogan qui doit guider la lutte des deux forces devrait être “Prolétaires de tous les pays et peuples du monde, unissez-vous !”. Ce dernier unifie le mouvement prolétarien pour la construction du socialisme dans les pays impérialistes aux luttes de libération nationale dans les pays coloniaux et semi-coloniaux, un slogan repris par l’Internationale Communiste.

Le Président Mao, développant la stratégie et la tactique de la révolution mondiale, a précisé ce slogan en fonction des tâches de l’époque : « Marxistes-léninistes de tous les pays, unissez-vous ! Peuples révolutionnaires du monde entier, unissez-vous ; renversez l’impérialisme, le révisionnisme moderne et tous les réactionnaires dans les différents pays ! » Ainsi, le mouvement de libération nationale est fusionné avec le mouvement prolétarien international et ces deux forces conduisent le développement de l’histoire mondiale.

Le mouvement prolétarien international est la théorie et la pratique du prolétariat international. Le prolétariat lutte sur trois plans – idéologique, politique et économique – et depuis son apparition dans l’histoire en tant que dernière classe, il l’a fait en luttant, avec les étapes suivantes : 1848, lorsque dans le Manifeste du Parti Communiste rédigé par Marx et Engels sont posés les fondements et le programme du prolétariat ; 1871, la Commune de Paris où pour la première fois le prolétariat prend le pouvoir ; 1905, la répétition générale de la révolution ; 1917, triomphe de la Révolution d’Octobre en Russie, la classe établit la dictature du prolétariat et ouvre une nouvelle ère ; 1949, triomphe de la révolution chinoise, la dictature conjointe des classes révolutionnaires dirigées par le prolétariat est établie et le passage ininterrompu vers la révolution socialiste est résolu, changeant le rapport de forces dans le monde ; et, dans les années 1960 avec la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, dirigée par le Président Mao Tsetung, la révolution se poursuit sous la dictature du prolétariat dans la lutte acharnée entre restauration et contre-restauration.

Nous devons développer la lutte économique au service du Pouvoir. Le prolétariat dans sa lutte économique engendre le syndicat et la grève, qui ne sont pas seulement des instruments de la lutte économique mais qui “forgent la classe pour les grandes batailles à venir”. La grève est l’instrument principal de la lutte économique et la grève générale est un complément de l’insurrection.

Le prolétariat génère un appareil politique : le Parti Communiste, totalement opposé et distinct des autres partis, dans le but de s’emparer du pouvoir politique, tel que défini par Marx. Lénine a établi le caractère du Parti de type nouveau en combattant l’influence bloquante du vieux révisionnisme qui a généré des partis ouvriers bourgeois basés sur l’aristocratie ouvrière, la bureaucratie syndicale, le crétinisme parlementaire et moulés pour l’ordre ancien.

Le Président Mao Tsetung a développé la construction du Parti autour du fusil et a mis en avant la construction interdépendante des trois instruments : Parti Communiste, Armée de type nouveau et Front Uni révolutionnaire, parmi lesquels le centre est le Parti Communiste.

Le prolétariat génère une idéologie pour la révolution mondiale : le marxisme-léninisme-maoïsme.

Marx a formulé et étayé le matérialisme dialectique et l’a appliqué à l’analyse du capital, de la société capitaliste et a découvert la loi du développement de l’histoire. Marx et Engels ont puisé dans ce que l’humanité avait produit de meilleur : la philosophie classique allemande, l’économie politique anglaise et le socialisme français, afin de jeter les bases de l’idéologie du prolétariat. Après la mort de Marx, Engels a achevé les travaux inachevés de Marx, tels que les livres 2 et 3 du Capital, a systématisé et défini le marxisme en tant que théorie du prolétariat international de manière complète et harmonieuse. Selon les mots de Lénine : “On ne peut comprendre le marxisme, ni le présenter de manière complète, sans mettre en évidence toutes les œuvres d’Engels.” Le marxisme n’a pas fait un seul pas en avant dans sa vie sans une lutte contre les idées et les positions erronées, ainsi il a dû se confronter à Proudhon et à l’anarchisme, aux déviations de droite et aux prétendus développements créatifs de Dühring, aux positions opportunistes apparues dans le parti social-démocrate en Allemagne.

Nos immortels fondateurs Marx et Engels ont démontré, par une analyse scientifique, l’effondrement du capitalisme et son passage inévitable au communisme, où il n’y aura plus d’exploitation de l’homme par l’homme. Ils ont établi que la mission du prolétariat de tous les pays est de se lever dans la lutte révolutionnaire contre le capitalisme et d’unir dans cette lutte tous les travailleurs et exploités afin de le détruire et, sur ses cendres, de construire le socialisme et le communisme.

Le vieux révisionnisme se développe, après la mort d’Engels, avec Bernstein et Kautsky, et Lénine les combat et les vainc. En bref, le marxisme dans sa première étape établit la philosophie Marxiste aussi appelée matérialisme dialectique, l’économie politique Marxiste et le socialisme scientifique.

Lénine a développé le marxisme et l’a élevé à un deuxième stade, le marxisme-léninisme. Il l’a fait dans une lutte acharnée contre le vieux révisionnisme qui niait la philosophie marxiste, disant qu’elle devait être basée sur le néo-kantisme, qui est un idéalisme et non un matérialisme dialectique. En économie politique, ils ont nié la paupérisation croissante et ont donc prétendu que le capitalisme satisfaisait les demandes du prolétariat ; ils ont nié la plus-value et l’impérialisme. Dans le socialisme scientifique, ils pointaient contre la lutte des classes, contre la violence révolutionnaire et la dictature du prolétariat, propageant le pacifisme et le crétinisme parlementaire.

Lénine a enseigné que la politique révolutionnaire du prolétariat se réalise à travers son parti d’avant-garde. Sans son état-major, le Parti Communiste, le prolétariat ne peut jouer son rôle de leader dans la transformation du monde. Grâce à l’existence d’un Parti révolutionnaire d’un nouveau type, créé et dirigé par Lénine, le prolétariat russe a pu profiter de la situation révolutionnaire et répondre à la guerre impérialiste par une guerre civile révolutionnaire. Le Président Mao a déclaré : “Avec la naissance de partis révolutionnaires de ce type, le visage de la révolution mondiale a changé.

Le révisionnisme consiste à réviser les principes marxistes en invoquant de nouvelles circonstances. Lénine disait que le révisionnisme est le détachement avancé de la bourgeoisie dans les rangs du prolétariat et que pour lutter contre l’impérialisme, il faut lutter contre le révisionnisme car ce sont les deux faces d’une même pièce. Lénine souligne que le révisionnisme vise à diviser le mouvement syndical et politique du prolétariat et provoque la scission du socialisme. Dans cette lutte précise et implacable contre le révisionnisme, Lénine soulève également, dans le contexte des préparatifs et du déclenchement de la Première Guerre Mondiale, la nécessité de convertir la guerre impérialiste en une guerre révolutionnaire, démasquant les vieux révisionnistes sociaux-patriotes et sociaux-chauvins ; il soulève l’argument que, en temps de révolution, de nouvelles organisations doivent être créées, car la réaction bat les organisations légales et ouvertes et nous devons mettre en place des appareils clandestins même pour le travail de masse. Puis il incarne la Révolution d’Octobre avec le Parti Communiste et par l’insurrection armée.

Le camarade Staline poursuit l’œuvre de Lénine et, dans le processus de construction du socialisme en URSS, il lutte contre l’opportunisme de droite et la trahison de Trotski, Zinoviev, Kamenev et Boukharine. Staline a développé cette lutte pendant 13 ans et il est faux de dire qu’il a résolu les choses de manière administrative.

Pendant la guerre mondiale, l’URSS sous la direction du camarade Staline a dû appliquer la terre brûlée pour défendre son territoire, la défense de la patrie socialiste qui a coûté la vie à plus de 25 millions de personnes. Au milieu d’une situation complexe et difficile, sous la direction du camarade Staline, la dictature du prolétariat a été consolidée et la construction du socialisme a triomphé. Les plans quinquennaux mis en œuvre en vingt-cinq ans ont conduit à la plus grande transformation des relations de production, au plus puissant développement des forces productives de l’histoire et aux plus grandes conquêtes sociales des masses populaires observées jusqu’alors.

Nous adoptons la position du Président Mao sur le rôle du camarade Staline, à savoir qu’il était un grand marxiste. En outre, nous devons garder à l’esprit que c’est lui qui a brillamment défini le léninisme. Nous, communistes, avons aujourd’hui la tâche de reprendre la défense de son rôle dans la Seconde Guerre mondiale, au sein de l’Internationale Communiste, en particulier lors de son 7e Congrès Mondial.

Le Président Mao Tsetung, en développant le marxisme-léninisme, a élevé le marxisme à son plus haut sommet en développant la théorie du prolétariat en marxisme-léninisme-maoïsme. Il a accompli cette tâche au milieu d’une lutte tenace et persistante en brisant les lignes opportunistes de droite au sein du Parti Communiste de Chine, le point culminant étant le démantèlement de la ligne révisionniste de Liu Shao-chi et Teng Siao-ping ; et sur le plan international, il a mené la lutte et vaincu le révisionnisme moderne de Khrouchtchev. Il a incarné la révolution démocratique en Chine, le passage ininterrompu à la révolution socialiste et la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne (GRCP).

La GRCP, dans une perspective historique, est le développement le plus poussé du marxisme-léninisme du Président Mao ; c’est la solution du grand problème en suspens de la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat ; elle “représente une nouvelle étape, encore plus profonde et plus large, dans le développement de la révolution socialiste”.

Soulignons deux points : 1) que la GRCP implique un jalon dans le développement de la dictature du prolétariat vers l’enracinement du prolétariat au pouvoir, qui s’est concrétisé dans les comités révolutionnaires “par tiers” ; et 2) la restauration du capitalisme en Chine, après le coup d’État contre-révolutionnaire de la clique Teng en 1976, n’est pas la négation de la GRCP mais simplement une partie de l’opposition restauration-contre-restauration et, au contraire, nous montre l’importance historique transcendantale de la GRCP dans la marche inexorable de l’humanité vers le communisme.

C’est dans ces conditions qu’a eu lieu le processus politique le plus bouleversant et la plus grande mobilisation politique de masse que la Terre ait jamais connu, dont le Président Mao a défini les objectifs comme suit : “La présente Grande Révolution culturelle prolétarienne est absolument nécessaire et vient à point nommé pour consolider la dictature du prolétariat, empêcher la restauration du capitalisme et construire le socialisme”.

Le Président Mao a déclaré que le fait de ne pas avoir une vision idéologico-politique correcte correspond à ne pas avoir d’âme, et que la GRCP est une grande révolution qui vise à changer l’âme des gens, c’est-à-dire la vision du monde, l’idéologie, en soulevant le prolétariat et les larges masses dans la lutte pour le pouvoir, la défense de la dictature du prolétariat, la révolution mondiale et le communisme.

Ainsi, nous, communistes, avons trois grandes épées : notre fondateur Marx, le grand Lénine et le Président Mao Tsetung, notre grande tâche étant de maintenir, de défendre et d’appliquer le marxisme-léninisme-maoïsme, en le plaçant comme commandement et guide de la révolution mondiale.

Le chemin de l’héroïsme et des grandes transformations sociales de la révolution prolétarienne mondiale a commencé en 1871 avec l’immortelle Commune de Paris, suivie de la révolution de 1905 en Russie, puis, au milieu de la première guerre mondiale impérialiste, a triomphé avec la Grande Révolution Socialiste d’Octobre 1917, inaugurant une Nouvelle Ère de l’Histoire mondiale.

Une fois de plus et en peu de temps, l’impérialisme exprime sa crise générale de décomposition et ouvre la confrontation entre ses principales puissances pour sortir de la crise et redéfinir une nouvelle hégémonie mondiale avec la résurgence de la deuxième grande guerre impérialiste, qui se transforme en grandes batailles de libération nationale dans le monde entier et aiguise la contradiction entre révolution et contre-révolution, conduisant à l’écrasement du fascisme et au grand triomphe de l’URSS et de l’Armée rouge, ainsi qu’à de nombreuses autres révolutions démocratiques en Europe et en Asie, générant un large camp socialiste.

La grande Révolution Chinoise marque un nouvel équilibre des forces dans le monde entre le capitalisme et le socialisme. Toute la période qui suit la Seconde Guerre mondiale est une période d’âpres batailles entre l’impérialisme et le socialisme, dans laquelle les impérialistes Yankee ont atteint l’hégémonie dans le camp capitaliste et ont menacé le monde avec le chantage de la bombe atomique, avec des répercussions sur la lutte de classes dans le monde entier.

En URSS, l’aile droite du PCUS est à l’offensive pour stopper le développement du socialisme et, avec la mort du grand camarade Staline, elle en profite pour passer à l’offensive, mettant en avant le révisionnisme moderne qui sape la dictature du prolétariat et l’unité du mouvement communiste international. Lors du 20e congrès du PCUS en 1956, le révisionnisme de Khrouchtchev s’est déchaîné, usurpant la direction du parti de Lénine et de Staline et de l’Armée rouge. Par un coup d’État, il usurpe la direction du prolétariat, entraînant la restauration de la bourgeoisie en URSS.

Face à ce fait, l’impérialisme s’enhardit, promouvant des offensives avec des coups d’État dans de nombreux pays afin d’approfondir sa domination et de contrer le grand élan de libération nationale en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Le PCC avec le Président Mao à sa tête et une poignée de partis s’élèvent contre le révisionnisme et l’impérialisme de Khrouchtchev et pour défendre la révolution mondiale, ouvrant ainsi la plus grande confrontation idéologique jamais vue. Tout ce processus va aiguiser la lutte interne dans les partis communistes du monde entier.

En Chine, la gauche du PCC, sous la direction du Président Mao, passe à l’offensive pour défendre le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Tsetung, en déployant la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, qui approfondit la révolution socialiste, synthétise la voie à suivre pour mener la lutte des classes et la révolution sous la dictature du prolétariat, une question de la plus haute importance dans le marxisme jusqu’alors non résolue, empêchant pendant dix ans la restauration bourgeoise en Chine. Avec la mort du Président Mao, les partisans de droite de la voie capitaliste de la clique de Teng, ont été encouragés et ont réussi à s’emparer et à usurper le pouvoir de la dictature du prolétariat.

Ainsi, la révolution mondiale se retrouve sans base d’appui et le MCI entre dans une nouvelle période de dispersion. Dans la lutte contre le révisionnisme moderne et pour la défense du marxisme-léninisme-pensée Mao Tsetung, les partis reconstitués dans de nombreux pays du monde ont déclenché des guerres populaires. Ainsi, en Inde, aux Philippines et en Turquie, puis au Pérou, la lutte armée en tant que guerre populaire a porté le flambeau de la révolution prolétarienne mondiale, et en particulier avec la guerre populaire au Pérou, qui, sous la grande direction du Président Gonzalo, appliquant le marxisme-léninisme-pensée Mao Tsetung à la révolution péruvienne, a défini le maoïsme comme la nouvelle, troisième et supérieure étape de développement du marxisme.

Au milieu de l’aggravation de la crise générale de l’impérialisme, une nouvelle offensive contre-révolutionnaire générale menée par les Yankees a été déclenchée, mais elle n’a réussi qu’à aiguiser toutes les contradictions du système, à amener le monde dans un désordre croissant et à avancer sa décomposition. Cela a conduit à une grande explosivité des masses exploitées et opprimées dans le monde entier, à la poursuite et à l’intensification des guerres populaires en cours, et aux préparatifs pour le début de beaucoup d’autres, ainsi qu’à l’augmentation des guerres de pillage sur les nations opprimées, avec une grave aggravation des contradictions inter-impérialistes.

Face à la situation actuelle, nous, communistes, sommes confrontés au grand défi de faire un saut dans le MCI en s’unifiant autour du marxisme-léninisme-maoïsme et de la définition de sa ligne politique générale, afin de faire face à l’offensive contre-révolutionnaire générale de l’impérialisme qui se déchire dans ses contradictions aiguës.

L’histoire du monde entre dans une nouvelle période de révolutions. Les communistes d’aujourd’hui sont favorables à une définition précise du moment dans lequel la RPM se trouve. C’est la clé pour comprendre le rapport de forces dans le monde actuel, notre situation et celle de l’ennemi, afin de servir l’avancée de la révolution dans le monde.

Le Président Mao nous a appris que la route est sinueuse, mais que les perspectives sont brillantes. La révolution triomphera dans le monde entier et le communisme brillera sur la terre plus tôt que tard, selon l’action des communistes.

3. LA SITUATION INTERNATIONALE

Sur la base de la thèse de Lénine, les relations économiques de l’impérialisme sont considérées comme la base de la situation internationale actuelle. Tout au long du 20ème siècle, cette phase particulière du capitalisme, sa phase ultime et suprême, a été pleinement définie, et la division du monde en pays opprimés et oppresseurs est un trait distinctif de l’impérialisme. Le processus de la société capitaliste dans son ensemble a pour contradiction fondamentale la contradiction entre le prolétariat et la bourgeoisie, mais, en passant du capitalisme non monopoliste au capitalisme monopoliste ou à l’impérialisme, trois contradictions fondamentales se développent dans le monde :

Première contradiction : entre les nations opprimées d’une part et les superpuissances et puissances impérialistes d’autre part. C’est la contradiction principale à l’heure actuelle et, en même temps, la principale contradiction de l’époque de l’impérialisme. Le monde est divisé, d’une part, en une grande majorité de nations opprimées, qui sont des pays coloniaux ou semi-coloniaux, ces derniers disposant d’une souveraineté ou d’une indépendance formelle, soumis économiquement, politiquement, militairement et culturellement à l’impérialisme ; d’autre part, il existe une poignée de puissances impérialistes, qu’il s’agisse de superpuissances ou de puissances, en tout cas, de nations qui oppriment. Dans le camp des puissances impérialistes, l’impérialisme Yankee est la seule superpuissance hégémonique. La Russie reste une superpuissance atomique et il existe une poignée de puissances impérialistes de second ordre.

L’impérialisme Yankee est le plus grand exportateur de capitaux au monde, ce qui se traduit par d’énormes déséquilibres dans son économie. Afin de maintenir son hégémonie, l’impérialisme est obligé de mener plusieurs guerres en même temps, ainsi que de maintenir une présence militaire sur tous les continents. Cela lui occasionne un coût économique énorme pour l’entretien de son immense machinerie militaire, d’espionnage et d’opérations secrètes, les coûts des crédits de guerre déjà effectués et ceux en cours, le soutien aux vétérans ; sans parler du coût social élevé causé sur son propre sol par le mépris de la vie et de la dignité des masses des pays opprimés, le génocide qu’il applique pour les soumettre, avec lequel il gagne la haine de classe de tous les peuples du monde.

De leur côté, les pays opprimés abritent la population la plus nombreuse et la plus pauvre, soumise à l’oppression de l’impérialisme, vivant dans des conditions sans commune mesure avec le niveau de développement atteint par l’humanité, souffrant de la dégradation de leurs conditions de vie, de l’environnement naturel et étant frappés par les guerres prédatrices systématiques de l’impérialisme et de ses laquais locaux.

Dans ces pays, sur une base semi-féodale, coloniale ou semi-coloniale, se développe un capitalisme bureaucratique qui génère les caractéristiques politiques et idéologiques qui lui corresponde et empêche systématiquement le développement national, exploite le prolétariat, la paysannerie et la petite bourgeoisie et restreint la moyenne bourgeoisie.

Sans reconnaître le caractère semi-féodal des pays opprimés et, par conséquent, la nécessité d’une guerre paysanne pour le résoudre, on finit par nier la nécessité d’une révolution démocratique dans ces pays, la nécessité de développer la guerre populaire comme une guerre unitaire, dans laquelle la campagne est le principal et la ville un complément nécessaire, afin d’en finir avec le semi-féodalisme, l’impérialisme et le capitalisme bureaucratique.

La crise mondiale continuera à être déchargée sur les pays opprimés et, tant qu’ils maintiendront cette condition, ils continueront à être le butin de la répartition impérialiste. La politique de l’impérialisme est celle de la poursuite de la réaction et de la violence contre les nations opprimées en vue d’un nouvel asservissement et d’une guerre d’agression et de pillage. Le plan des impérialistes est la partition des pays et la nouvelle division du monde, basée sur les rapports de force militaire et leur avancée dans l’occupation de positions stratégiques. Ce qu’ils recherchent, ce n’est pas la paix, mais l’asservissement des peuples par la capitulation au moyen de “conventions” et d'”accords de paix” imposés, avec lesquels ils ne font que formaliser ce qu’ils ont gagné sur le champ de bataille.

Les pays opprimés d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, comme l’a souligné le Président Mao, sont des zones de tempête révolutionnaire et la base de la révolution prolétarienne mondiale, et il faut souligner que les pays opprimés s’étendent jusqu’à l’Europe elle-même.

Nous réaffirmons que la véritable autodétermination nationale ne peut être obtenue que par la révolution de nouvelle démocratie ou la révolution socialiste, selon le cas, pour laquelle il est nécessaire de constituer ou de reconstituer des partis communistes d’un type nouveau, des partis marxistes-léninistes-maoïstes capables de mener la révolution jusqu’au bout. Le Président Mao a magistralement synthétisé toutes les luttes menées dans les nations opprimées dans cette grande orientation : “Les pays veulent leur souveraineté, les nations leur libération et les peuples la révolution !”

Deuxième contradiction : entre le prolétariat et la bourgeoisie.

La crise économique de 2008, qui a commencé comme une crise financière aux États-Unis, s’est déversée sur les masses dans les nations opprimées et même dans les pays impérialistes eux-mêmes, frappant ainsi le prolétariat des pays impérialistes, provoquant des luttes acharnées pour la défense des acquis conquis au cours du 20e siècle. Les conséquences de cette crise n’ont pas été surmontées, c’est pourquoi la reprise de l’emploi se fait au prix d’une dégradation de sa qualité, avec des salaires plus bas et des heures de travail plus longues. La récupération se fait au prix d’une surexploitation accrue de la classe.

La contradiction prolétariat-bourgeoisie est également aggravée par les vagues migratoires de milliers de réfugiés de guerre et de pauvres en général qui, fuyant la guerre impérialiste et l’exploitation et l’oppression féroces dans les semi-colonies, viennent grossir les rangs du prolétariat dans les pays impérialistes. Ces vagues migratoires sont une conséquence du système lui-même et la “tragédie humanitaire” à laquelle elles conduisent profite aux monopoles des pays impérialistes, réduisant les coûts de production en diminuant les niveaux de salaires avec cette main-d’œuvre qui ne leur a rien coûté.

Dans le même temps, les impérialistes eux-mêmes propagent cyniquement dans les médias le danger de “terrorisme” de la part de ces immigrants et encouragent l’hystérie chauvine, nourrissant le racisme et le nationalisme. L’impérialisme applique sa politique réactionnaire chauvine de division de la classe en travailleurs autochtones et travailleurs immigrés, afin d’empêcher l’action de classe unifiée du prolétariat de s’organiser en tant que classe unique, avec des intérêts uniques, avec une idéologie unique, une politique unique et un parti unique, le Parti Communiste.

Dans les pays impérialistes, la contradiction est aussi entre révolution et contre-révolution, il ne s’agit pas de changer simplement tel ou tel régime politique, c’est-à-dire la forme de gouvernement de la dictature bourgeoise, mais de mettre fin à la dictature de la bourgeoisie sur le prolétariat et le peuple par la révolution socialiste.

La contradiction bourgeoisie-prolétariat et toutes les autres contradictions au sein des nations impérialistes sont aiguisées, en outre, parce que les infamies de toutes sortes commises par les États impérialistes contre les nations opprimées et leurs peuples, en particulier par l’impérialisme Yankee, se répercutent de plus en plus au sein même des pays impérialistes, ce qui est caractéristique de la phase actuelle de leur décomposition. La guerre impérialiste doit nécessairement rentrer chez elle.

En outre, sur le territoire national, le meurtre systématique et continu de membres des masses les plus pauvres par les forces répressives de l’État Yankee fait partie de la guerre contre le prolétariat et le peuple américains, en particulier contre la population noire et les immigrants des pays opprimés et leurs descendants. Face à l’oppression, les masses ont tendance à se révolter et à retourner contre leurs propres oppresseurs les armes qui leur ont été données pour le génocide de masse dans les nations opprimées. Divers exemples ont déjà confirmé cette tendance.

En bref, l’essentiel est que le mouvement contre la guerre impérialiste se développe, en même temps que la rébellion contre l’exploitation et l’oppression de la classe et la misère croissante des masses. C’est ce qui se passe dans tous les pays impérialistes.

En traitant des contradictions fondamentales du monde d’aujourd’hui, c’est-à-dire des contradictions qui marquent de manière décisive la lutte de classe internationale, la lutte entre la révolution et la contre-révolution, nous ne pouvons pas penser que la contradiction prolétariat-bourgeoisie n’existe que dans les pays impérialistes. Cette contradiction existe dans tous les pays du monde.

Dans les pays opprimés, cette contradiction s’exprime comme une contradiction entre le prolétariat et la bourgeoisie compradore-bureaucratique. Dans ces pays, le camp du peuple a un centre : le prolétariat, qui est la seule classe capable de mener la révolution démocratique jusqu’au bout, à condition qu’il développe son avant-garde, le Parti Communiste, et qu’il mène effectivement la guerre populaire, en forgeant l’alliance ouvrier-paysan, en gagnant la petite bourgeoisie comme alliée sûre et, dans certaines conditions et circonstances, en unissant même la bourgeoisie nationale (moyenne bourgeoisie).

Dans ces pays, plus les classes dirigeantes tentent de restructurer leurs États, plus l’antagonisme de la contradiction entre le prolétariat et la bourgeoisie compradore-bureaucratique apparaît clairement, plus les deux classes antagonistes commencent à se polariser de plus en plus l’une contre l’autre, et le prolétariat prend une plus grande dimension comme seule classe dirigeante de la révolution démocratique.

Nous soulignons que dans la révolution démocratique il y a trois contradictions fondamentales : la contradiction nation-impérialisme, la contradiction peuple-capitalisme bureaucratique et la contradiction masses-féodalisme. Parmi celles-ci, n’importe laquelle peut être la contradiction principale selon les périodes de la révolution. Dans les pays opprimés, la contradiction prolétariat-bourgeoisie s’exprime par la contradiction peuple-capitalisme bureaucratique (car le prolétariat est la classe dirigeante du camp du peuple). Lorsque la victoire de la révolution démocratique – qui implique, en termes économiques, la confiscation du grand capital impérialiste, du capitalisme bureaucratique et de la grande propriété foncière féodale et la remise individuelle des terres aux paysans pauvres, principalement aux sans-terre et à ceux qui en ont peu – est obtenue, c’est à ce moment-là, lorsque la révolution socialiste commence à se développer sans interruption, que le caractère de la révolution change, alors la contradiction prolétariat-bourgeoisie devient la contradiction principale.

En tant que Maoïstes, nous savons bien qu’après le triomphe de la révolution socialiste et l’établissement de la dictature du prolétariat, nous devons mener des révolutions culturelles successives afin d’empêcher la restauration du capitalisme et de poursuivre la marche vers le communisme, dans lequel soit nous entrons tous soit personne n’entre.

Troisième contradiction : inter-impérialiste. Comme l’a enseigné Lénine, l’impérialisme n’est pas unifié, il existe différents pays impérialistes. C’est-à-dire qu’il y a des superpuissances et des puissances impérialistes qui se partagent le monde en fonction de leurs rapports de force, économiques, politiques et militaires ; des rapports de force qui changent tout le temps et se développent dans la collusion et la lutte.

Les États-Unis détiennent actuellement le statut de seule superpuissance hégémonique. Avec la désintégration de l’URSS social-impérialiste en 1991, le poids économique de la Russie impérialiste a été réduit, ce qui a également réduit sa puissance militaire, mais elle conserve son statut de superpuissance atomique. Dans le même temps, les autres puissances impérialistes, telles que l’Allemagne, l’Angleterre, la France, le Japon, la Chine, l’Autriche, les Pays-Bas, l’Australie, la Suède, le Canada, l’Italie, l’Espagne, etc sont aussi une poignée de pays oppresseurs. Depuis les années 1990, ils se battent pour une nouvelle division des pays opprimés qui ont été soumis à l’URSS social-impérialiste. Depuis lors, tous les événements d’une certaine importance, guerriers ou non, en Europe de l’Est, dans les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale, dans ce qu’on appelle le Moyen-Orient élargi – le golfe Persique, l’Irak, l’Afghanistan, la Syrie, l’Afrique du Nord -, en Extrême-Orient – la Corée du Nord -, en Asie du Sud-Est – le Vietnam, le Laos et le Cambodge – et en Amérique latine – Cuba, le Nicaragua et le Venezuela – s’inscrivent dans cette lutte pour la partition et le repartage de ces pays.

La situation mondiale actuelle est marquée par le projet de l’impérialisme américain de développer sa guerre d’agression dans le sang et le feu, avec pour objectif stratégique d’enlever à la Russie son statut de superpuissance atomique, de contenir la Chine social-impérialiste et de la pousser à ouvrir largement son économie. À cette fin, il utilise des alliances, lorsque c’est pratique pour lui, avec d’autres impérialistes tels que les Allemands, les Français, les Britanniques, etc., pour renverser l’ordre dans les sphères d’influence qui ont une grande valeur stratégique pour la Russie et il impose des sanctions économiques comme une menace pour toutes les puissances impérialistes. De son côté, la Russie s’efforce de préserver ses sphères d’influence, notamment en Ukraine, en Syrie et en Iran.

Lorsque les impérialistes, seuls ou en coalition, s’en prennent à un pays opprimé ou à plusieurs de ces pays, à ce moment-là s’exprime non seulement la contradiction principale, mais aussi la troisième contradiction, c’est-à-dire entre les impérialistes eux-mêmes. L’impérialisme Yankee utilise la méthode “diviser pour régner” contre les autres puissances impérialistes. Les impérialistes violent leurs propres accords, leur propre droit international, le principe de non-agression quand ils le veulent, parce que la loi, c’est aux autres de l’observer. C’est pourquoi la paix et l’harmonie entre les impérialistes est une vieille rengaine qu’ils répètent, comme celles de “super-impérialisme” et d'”ultra-impérialisme”, qui sont propagées avec des concepts réactionnaires tels que le “néo-impérialisme”, le “néocolonialisme”, le “néolibéralisme”, la “mondialisation”, la “géopolitique”, etc. Ce sont des pseudo-théories qui se dirigent principalement contre la révolution démocratique et les luttes de libération nationales et sont utilisées en même temps par les impérialistes eux-mêmes et par les révisionnistes.

La lutte impérialiste est absolue et la collusion est relative, cela détermine le caractère circonstanciel et passager des alliances impérialistes ; c’est pourquoi on ne peut pas parler de “blocs impérialistes”, c’est du révisionnisme. L’Union Européenne n’est donc pas un bloc ou un “impérialisme européen”, mais une alliance des pays d’Europe, sous l’hégémonie de l’Allemagne, en collusion et en lutte avec la France, qui tente d’étendre sa puissance, afin de concurrencer l’impérialisme Yankee.

Les puissances impérialistes de second ordre luttent pour devenir de nouvelles superpuissances et des prétendants à l’hégémonie mondiale afin de prendre la place de l’impérialisme Yankee et imposer un nouvel ordre mondial et une nouvelle division du monde déjà divisé par une nouvelle guerre mondiale.

En ce qui concerne la contradiction entre le socialisme et le capitalisme, qui correspond à toute l’époque de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne mondiale, celle-ci, dans la situation actuelle, s’exprime et se développe sur le terrain idéologique et historique, puisqu’il n’y a pas eu de socialisme depuis la restauration bourgeoise en Chine jusqu’à aujourd’hui.

Du côté du camp de la réaction, cette contradiction se manifeste dans l’offensive contre-révolutionnaire générale, qui est sur le déclin et qui vise actuellement les guerres de libération nationale avec la soi-disant “guerre contre le terrorisme”. Contre elle, nous opposons la contre-offensive révolutionnaire marxiste-léniniste-maoïste, qui est principalement développée avec la Guerre Populaire. Dans le domaine de la révolution, la contradiction entre le socialisme et le capitalisme s’exprime dans le fait que le socialisme vit en tant qu’idée dans les luttes du prolétariat et des peuples du monde, dans les luttes des Guerres Populaires en cours en Inde, au Pérou, en Turquie et aux Philippines, dans la propagande incessante et la lutte de deux lignes qui se développe dans les partis et organisations marxistes-léninistes-maoïstes pour unifier le MCI sous la direction du maoïsme et l’application principalement de la Guerre Populaire.

Tout ceci, d’une part, pousse à la poursuite de la réactionnarisation grandissante de l’État bourgeois (le vieil État des gros propriétaires-bureaucrates au service de l’impérialisme dans les pays opprimés) pour faire face à la situation révolutionnaire qui se développe de manière inégale dans le monde entier. Son expression est l’avancée vers une centralisation absolue du pouvoir dans l’exécutif, sous forme d’absolutisme Présidentiel ou de fascisme, selon les particularités des différents pays. Une centralisation absolue pour faire face à la crise du maintien de sa domination et de la révolution, et pour la guerre d’agression impérialiste.

La situation objective au niveau mondial se développe, fondamentalement, comme une aggravation de la crise générale de décomposition de l’impérialisme, que la réaction elle-même est forcée de reconnaître. C’est l’approfondissement de son effondrement. Les immenses richesses produites par la société ne cessent de croître pour une poignée d’impérialistes, de grands bourgeois et de propriétaires terriens des pays opprimés, tandis que les masses populaires du monde entier sont privées de leur appropriation. Le résultat de tout cela, ce sont des crises plus aiguës et des cycles plus courts au sein de la crise générale et ultime de l’impérialisme, qui poussent les États impérialistes à s’engager dans des guerres de rapine pour la nouvelle répartition.

L’impérialisme est toujours vivant et l’impérialisme Yankee, en tant que seule superpuissance hégémonique et gendarme contre-révolutionnaire mondial, est le principal ennemi des peuples du monde ; il fait toujours comme il lui plait en Afrique, en Asie et en Amérique latine ; il occupe toujours des colonies par la force, établit ses bases militaires partout dans le monde et impose une guerre de pillage, continue d’opprimer les masses populaires dans son propre pays. Mais cette même situation devient de plus en plus intenable et il est inévitable que, tôt ou tard, plus de 90 % de la population mondiale se soulève contre l’impérialisme et les réactionnaires, ce qui, dans une lutte acharnée et un développement inégal, est déjà en cours sous la forme d’une Nouvelle Grande Vague de Révolution Prolétarienne Mondiale.

Depuis le début de cette décennie, la crise de l’impérialisme et du capitalisme bureaucratique est devenue encore plus aiguë dans le monde entier. Lorsque sa décomposition s’approfondit, toutes les contradictions sont aiguisées ; générant une situation plus révolutionnaire au développement inégal dans le monde entier. Cela s’exprime par une grande activité des masses, leur explosivité fait trembler tous les réactionnaires et leurs serviteurs révisionnistes ; elle se manifeste partout en marchant vers de grandes explosions jamais vues auparavant. À cette situation objective répond de manière constante le développement du facteur subjectif, principalement le processus des Partis Communistes, en tant que partis marxistes-léninistes-maoïstes d’un type nouveau, pour initier les nouvelles Guerres Populaires. Ainsi s’ouvre un nouveau moment ou une nouvelle période de révolutions dans le cadre de la Nouvelle Grande Vague de la Révolution Prolétarienne Mondiale. Cette situation détermine les tâches, la stratégie et la tactique des Partis Communistes du monde entier.

4. LE MOUVEMENT COMMUNISTE INTERNATIONAL

Nous réaffirmons la pleine validité du Manifeste du Parti Communiste de 18483 , en ce qu’il est l’acte de naissance et la pierre angulaire du Mouvement Communiste International. Il a établi les principes fondamentaux et le programme des révolutionnaires prolétariens. Depuis que nos grands fondateurs, Marx et Engels, ont lancé ce grand appel et ce slogan : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !”, ce slogan de combat inspire les luttes du prolétariat dans le monde entier et le guide sur le chemin de l’émancipation. Les flammes de la révolution allumées par Marx et Engels ont enflammé le monde, changeant à jamais le cours de l’histoire mondiale.

Marx disait : ” L‘expérience du passé nous apprend comment l’oubli des liens fraternels qui doivent exister entre les ouvriers des différents pays et qui doivent les inciter à se soutenir mutuellement dans toutes leurs luttes pour l’émancipation, est puni par la défaite commune de leurs efforts isolés.

Lénine a déclaré que le véritable internationalisme prolétarien exige : premièrement, la subordination des intérêts de la lutte prolétarienne dans un pays aux intérêts de cette lutte à l’échelle mondiale ; deuxièmement, que la nation qui obtient le triomphe sur la bourgeoisie soit capable et désireuse de faire les plus grands sacrifices nationaux pour le renversement du capital international”. Le Président Mao a exprimé l’internationalisme dans son sens le plus profond lorsqu’il a dit que “c’est l’esprit du communisme”.

Ainsi, l’Histoire du Mouvement Communiste International est un glorieux processus de lutte, à travers lequel les communistes du monde entier ont lutté et luttent pour s’unifier au service de la réalisation de l’objectif inaltérable : la société communiste.

Trois internationales se sont matérialisées dans cette lutte héroïque :

La Première Internationale, ou Association Internationale des Travailleurs (AIT), a été fondée par Marx et Engels en 1864, dans une lutte acharnée contre les anarchistes, les blanquistes et d’autres positions pour établir que l’idéologie du prolétariat était unique – le marxisme – solidement et scientifiquement fondé sur la nature internationale du prolétariat et de son parti révolutionnaire, elle a posé la base idéologique de la révolution prolétarienne. Lorsque l’Internationale était infiltrée et encerclée par des opportunistes qui tentaient de l’usurper, Marx a soutenu qu’il valait mieux mettre fin à l’AIT que de la voir tuée par une unité sans principes.

La Deuxième Internationale, basée sur le marxisme, a été fondée par Engels en 1889 et a servi à multiplier les organisations et les partis socialistes ouvriers, notamment en Europe et en Amérique du Nord. Après la mort d’Engels, le révisionnisme de Bernstein et Kaustky a assailli la direction de la Deuxième Internationale et celle-ci a dégénéré en opportunisme, allant jusqu’à la faillite finale pendant la Première Guerre mondiale, lorsque ses dirigeants se sont opposés à la lutte contre la guerre impérialiste sous le prétexte du défensisme4 , ont refusé de la transformer en révolution et, en votant au parlement les crédits de guerre, ont soutenu la bourgeoisie de leurs pays, devenant des social-patriotes, des social-chauvins et des social-traitres.

La fondation de la Troisième Internationale en mars 1919 est le résultat de la longue lutte de la gauche du MCI sous la direction de Lénine et du Parti Bolchevik, et condense l’expérience de la révolution prolétarienne dans les luttes contre le tsarisme, l’impérialisme et toute la réaction inséparablement avec la lutte contre tout le révisionnisme et l’opportunisme des partis de la Deuxième Internationale, qui étaient moulés pour l’ordre ancien. Lénine a conçu et fondé la Troisième Internationale comme une machine de guerre pour mener à bien la Révolution Prolétarienne Mondiale et la construction de la dictature du prolétariat. La fondation de la Troisième Internationale constitue un grand saut dans l’histoire du Mouvement Communiste International.

La Troisième Internationale – Internationale communiste (IC ou Comintern) – a eu 24 ans d’existence, au cours desquels elle a tenu sept congrès mondiaux jusqu’à son autodissolution en 1943. Elle a dû se développer dans un contexte complexe représenté par la perte de son fondateur et principal dirigeant, le grand Lénine en 1924, les grands défis de la construction du socialisme en URSS, la montée du fascisme au pouvoir dans plusieurs pays du monde, notamment en Europe, et le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

Son existence a été fortement influencée par l’intense et âpre lutte de deux lignes qui s’est développée au sein du Parti Communiste Bolchevique et qui a duré 13 ans, au cours de laquelle la gauche, sous la direction du camarade Staline, a dû lutter avec ténacité pour exposer et écraser le trotskisme, le boukharinisme et la clique opportuniste de droite Kamenev-Zinoviev, parmi d’autres bandes et lignes noires, contre leur travail de sape de la dictature du prolétariat en URSS, leurs tentatives d’usurper la direction de l’IC et de contrôler les appareils pour imposer leur politique aux différentes sections, actions infâmes qui ont causé de sérieux dommages.

Pour cette raison, en particulier dans la période entre le cinquième et le sixième congrès, l’IC (Comintern) a souffert de déviations de droite et de “gauche” et a émis quelques conseils et directives erronés qui ont causé quelques dommages aux partis et processus révolutionnaires. L’essentiel, cependant, est que le camarade Staline, développant la lutte de deux lignes, a dirigé la gauche au sein de l’Internationale Communiste, repoussant l’usurpation révisionniste et écrasant l’influence trotskyste et zinoviévienne. Sous la direction juste et correcte du camarade Staline, le Comintern a conservé sa couleur rouge, le marxisme-léninisme a prévalu et le révisionnisme n’a pas pu relever la tête.

La tenue de son 7e Congrès mondial à la mi-1935 revêt une importance particulière en raison des circonstances de l’époque et des défis qu’il a dû relever. Cet important congrès a dû répondre, au milieu d’une situation difficile et complexe, à des problèmes nouveaux et de grande envergure.

Le 7e Congrès a établi la tactique du Front Antifasciste Mondial et du Front Populaire pour défendre la dictature du prolétariat et développer la révolution prolétarienne en combattant l’offensive contre-révolutionnaire du fascisme. Avec elle, pour la première fois dans l’histoire du MCI, il a réussi à unir le prolétariat international et les masses populaires du monde entier sous la même bannière, la même politique, le même plan et sous la même direction, comme une seule armée de combat, donnant forme à la tâche léguée par Lénine de fonctionner comme une véritable machine de guerre pour la Révolution Mondiale.

Guidées par le Comintern, des centaines de millions de masses se sont soulevées comme un grand torrent d’acier contre le fascisme, pour la révolution et pour la défense de l’URSS et de la dictature du prolétariat, avec la révolution chinoise en tête, qui a changé le rapport des forces en faveur du socialisme, du prolétariat et des peuples opprimés, dans la lutte contre l’impérialisme et la réaction dans le monde entier.

Sous la direction du Comintern, dans des dizaines de pays, non seulement en Europe mais aussi en Asie, les communistes ont mené des luttes armées héroïques sous forme de guérilla, comme pendant la Guerre Civile Espagnole. Dans ces pays où la révolution n’a pas pu réussir, c’est principalement parce qu’il n’y avait pas de partis communistes suffisamment mûrs et préparés, basés sur le marxisme-léninisme et prévenus contre le révisionnisme. Malgré cela, comme le montre l’histoire, leur lutte a contribué à la défaite du fascisme, et les communistes ont démontré au monde entier leur haut niveau de courage et d’héroïsme, ne permettant pas que le moral de la classe soit brisé.

En appliquant les résolutions du Septième Congrès, le PCC, dirigé par le Président Mao, a pu mettre en œuvre la politique du Front spécifiée aux besoins de la Révolution en Chine, en appliquant l’indépendance et l’autodétermination, l’unité et la lutte, en vainquant le fascisme japonais et en poursuivant la guerre de libération pour s’emparer du pouvoir dans tout le pays, en écrasant les classes dirigeantes locales et leurs maîtres impérialistes et en achevant la révolution de Nouvelle Démocratie, laissant la place sans interruption à la révolution socialiste. L’application créative du marxisme-léninisme et de la ligne définie par le Septième Congrès aux conditions concrètes du pays et son intégration à la pratique de la révolution Chinoise ont permis de développer une compréhension plus complète du front uni et de développer la théorie et la pratique de la Guerre Populaire.

Les problèmes et les déviations qui se sont produits dans de nombreux pays concernaient principalement l’application de la politique du Front par les partis respectifs, et par conséquent, la responsabilité principale incombe aux partis communistes, qui sont responsables de l’application de la ligne de l’Internationale dans leurs pays respectifs. En prenant le point de vue du Président Mao comme point de départ, pour faire une évaluation juste de cette expérience, il est nécessaire de tracer une ligne de démarcation claire entre ceux qui se sont tenus au marxisme et ceux qui sont tombés dans le marécage du révisionnisme et, au sein des premiers, de différencier les erreurs de principe de celles commises dans le travail pratique. L’essentiel est que le Président Mao développe les six lois du front uni et des trois instruments fondamentaux de la révolution et leur interrelation.

Dans certains pays, comme l’Italie et la France, en raison des positions opportunistes de droite à la direction des partis communistes, après avoir mené une lutte armée de résistance héroïque contre le fascisme-nazisme, ces partis se sont écartés des orientations du Comintern et des principes fondamentaux du marxisme-léninisme, leurs directions ont capitulé devant leurs bourgeoisies en se concentrant sur la défense du régime démocratique bourgeois et ont trahi la révolution, dégénérant dans le révisionnisme le plus pourri, le révisionnisme moderne.

Au niveau mondial, sous la direction du camarade Staline, le Front Antifasciste a été brillamment mis en œuvre, et son centre était la défense de la dictature du prolétariat représentée en URSS. Grâce à elle, la dictature du prolétariat a affronté le fascisme et la révolution mondiale a progressé. La victoire de la guerre antifasciste a été une grande et héroïque victoire du socialisme, une victoire du prolétariat international et des peuples opprimés du monde sur l’impérialisme et la réaction mondiale, une victoire du marxisme-léninisme contre le révisionnisme.

Avec la victoire de la guerre antifasciste, le camp impérialiste a été affaibli et la révolution prolétarienne a été renforcée. Grâce au rôle glorieux de l’Armée rouge et aux guerres de résistance, la révolution s’est étendue à travers l’Europe centrale et orientale jusqu’à certaines parties de l’Allemagne, élargissant ainsi le camp socialiste. De façon remarquable, avec la victoire de la révolution chinoise en 1949, le rapport de forces entre la révolution et la contre-révolution sur la scène internationale a changé en faveur de la révolution mondiale, qui a atteint le stade de l’équilibre stratégique, un puissant camp socialiste a émergé et un puissant mouvement de libération nationale a surgi dans les colonies et les semi-colonies.

Par conséquent, nous considérons que le 7e Congrès a été un important congrès marxiste-léniniste qui a armé le prolétariat international d’une ligne politique correcte et juste pour combattre le fascisme et faire avancer la Révolution Prolétarienne Mondiale.

Bien que le Comintern et le camarade Staline aient commis certaines erreurs au cours de leur parcours, le problème des déviations et des trahisons graves trouve sa cause dans le révisionnisme de la direction des partis qui se sont retrouvés dans de telles situations et ne peut être attribué au camarade Staline, au PC(b) de l’URSS ou au Comintern.

En parcourant l’histoire du MCI et de la Révolution prolétarienne, nous voyons que le camarade Staline a su, au milieu d’une situation complexe et difficile, appliquer avec fermeté et génie la définition de Lénine du véritable internationalisme prolétarien et soumettre les intérêts particuliers et nationaux aux intérêts du prolétariat international dans son ensemble, en plaçant la défense de la Révolution Prolétarienne Mondiale et la cause du communisme à la première place.

En 1943, le Comintern s’auto-dissout et le MCI entre dans une période de dispersion relative, générée principalement par l’action scissionniste et perfide du révisionnisme moderne. Le révisionnisme moderne était un contre-courant représenté par Browder, Tito, Togliatti, Thorez et surtout Khrouchtchev et l’infâme 20e Congrès du PCUS, où sa clique a usurpé la direction du PCUS, de l’Armée rouge et de l’État socialiste, les faisant dégénérer respectivement en parti révisionniste, en armée anti-populaire et en État bourgeois social-fasciste et détruisant la dictature du prolétariat, sapant les principes fondamentaux de l’unité du Mouvement Communiste International.

En 1947, le Cominforn a été fondé, par lequel le camarade Staline a lutté avec acharnement contre le révisionnisme moderne et par lequel le révisionnisme de Tito a été brisé et condamné. C’est le Cominforn qui a commencé la lutte contre le premier État où le révisionnisme était au pouvoir. Lors de la conférence de Budapest, le révisionnisme de Tito a été condamné et expulsé, ce qui montre clairement qu’il est faux de dire que le camarade Staline s’est concilié avec les lignes révisionnistes de réconciliation nationale et d’autres lignes révisionnistes apparues après la Seconde Guerre mondiale. Le Cominform, sous la direction du camarade Staline, a commencé la lutte contre le révisionnisme moderne qui sera achevée par le Président Mao des années plus tard.

La tâche des communistes de s’unir au niveau mondial, après la Seconde Guerre mondiale et la mort du camarade Staline, est donnée dans la lutte féroce contre le révisionnisme moderne, dans lequel le Président Mao se tient comme la tête montante de la révolution mondiale.

En 1957 et 1960, deux conférences internationales des partis communistes et ouvriers ont eu lieu à Moscou. Les déclarations de ces conférences correspondent au développement de la lutte de deux lignes dans le MCI à ce moment-là et aboutissent à des concessions dans le but de ne pas se diviser à ce moment-là et de donner du temps aux vrais disciples de Lénine et de Staline dans le PCUS pour surmonter la lutte de deux lignes au sein du PCUS. En gardant à l’esprit que le poids du PCUS était très important et la situation interne très difficile, cela exprime une gestion sage de la lutte menée par la gauche dirigée par le Président Mao à la tête du PCC, en appliquant le principe d’agir avec raison, avantage et sans dépasser les limites.

En 1961, le 22e congrès du PCUS s’est tenu, au cours duquel les positions du révisionnisme moderne ont été systématisées. Le Président Mao, à la tête du Parti Communiste de Chine, a défini l’essence du révisionnisme moderne dans les trois pacifiques” et les deux tout entier”. Khrouchtchev a déformé la thèse de la coexistence pacifique de Lénine, qui différencie les relations entre États de systèmes sociaux différents des relations de classe au sein des États, pour proposer la coexistence pacifique” comme ligne générale du Mouvement communiste international. Pour Khrouchtchev, le problème était d’éviter la guerre car, selon lui, les armes atomiques ne distinguaient pas les exploiteurs des exploités, de sorte que les gens devaient fraterniser pour éviter la disparition de l’humanité. La transition pacifique” soutenait que la révolution ne nécessitait plus la violence révolutionnaire, mais qu’un système social pouvait être changé pour un autre par la voie pacifique”, par des élections, par le parlementarisme. Avec l’émulation pacifique”, il soutenait que pour détruire le système impérialiste, le système socialiste devait l’imiter afin de montrer aux impérialistes que le système socialiste est supérieur et qu’ainsi les impérialistes passeraient au socialisme. La thèse révisionniste de “l’État du peuple tout entier” cherchait à nier le caractère de classe de l’État et visait concrètement la dictature du prolétariat. Le parti du peuple tout entierest une autre monstruosité qui nie le caractère de classe du Parti en tant que parti du prolétariat. Ainsi, Khrouchtchev a prétendu que le 22e Congrès du PCUS était le nouveau programme des communistes et a remplacé le Manifeste du Parti Communiste par le slogan bourgeois de liberté“, “égalité” et “fraternité“. Le Manifeste est le programme des communistes, et sa négation a provoqué et aiguisé la lutte entre le marxisme et le révisionnisme.

Le 14 juin 1963, la “Proposition sur la Ligne Générale du Mouvement Communiste International”, également connue sous le nom de Lettre de Chine”, est publiée, suivie de la diffusion des “9 Commentaires” dans lesquels le Président Mao et le PCC exposent et brisent brillamment le révisionnisme moderne sous toutes ses facettes.

Ce n’est qu’avec la profonde démarcation produite par la Grande Polémique, menée par le Président Mao et le Parti communiste chinois, que le Mouvement Communiste International a pu élever le processus de réunification autour de la direction du Président Mao et de ses contributions à la Révolution Prolétarienne Mondiale.

Le Président Mao a développé cette lutte simultanément avec la lutte contre la ligne opportuniste de droite au sein du PCC, qui avait usurpé d’importants appareils du parti et de l’État.

Le Président Mao et le PCC ont estimé que, dans de telles circonstances, il n’était pas approprié de former une nouvelle Internationale Communiste parce que la base idéologique et politique, qui devrait être le marxisme-léninisme-pensée Mao-Tsetung, n’était pas définie. En particulier, le Parti du travail d’Albanie, dirigé par Hoxha, n’acceptait pas la pensée Mao-tsetung et voulait une internationale basée uniquement sur le marxisme-léninisme, sans tenir compte du nouveau développement du marxisme-léninisme, car Hoxha était essentiellement opposé à la pensée Mao-tsetung.

Avec la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en Chine, l’influence du Président Mao dans le monde se déploie de plus en plus. Le PCC se concentre sur des problèmes très urgents, comme la manière de reprendre le pouvoir en République Populaire de Chine après l’usurpation révisionniste de Liu Siao-chi et Teng Siao-ping, et la manière de poursuivre la révolution sous la dictature du prolétariat. En tant que tel, le Président Mao, dans la lutte de classe nationale et internationale contre le révisionnisme, devient le grand maître du prolétariat et le chef de la révolution mondiale, et sa pensée devient le troisième stade du marxisme, même si la lutte pour sa définition et sa reconnaissance ne viendra que plus tard. Cet objectif est poursuivi depuis quatre décennies et la CIMU est une étape d’une grande importance.

À la fin des années 1960 et au début des années 1970 respectivement et sous l’influence de la GRCP, des processus révolutionnaires de lutte contre le révisionnisme moderne ont émergé, rétablissant des partis communistes et formant des armées populaires qui défendent le marxisme-léninisme-pensée Mao Tsetung en Inde avec le CPI (ML) et le CCM ; aux Philippines avec le CPP et en Turquie avec le TKP/ML, ainsi que la lutte dans de nombreux pays contre le révisionnisme, pour la défense du marxisme-léninisme-pensée Mao Tsetung, de GRCP et de la Guerre Populaire.

En septembre 1976, le Président Mao meurt et les révisionnistes chinois lancent un coup d’État contre-révolutionnaire visant le Président Mao et sa pensée. Ainsi, l’unité des marxistes est entrée dans des problèmes sérieux et complexes. Avec la mort du Président Mao et l’usurpation révisionniste en Chine par Teng et ses acolytes, nous, communistes, nous sommes retrouvés dispersés dans le monde, sans centre ni base de la révolution mondiale ; la contre-révolution a sorti ses griffes pour nier le Président Mao et la validité du marxisme-léninisme-pensée Mao-Tsetung et la triple attaque révisionniste de Teng Siao-ping (révisionnisme chinois), Hoxha (révisionnisme albanais) et Brejnev (révisionnisme russe) a été déclenchée.

Le coup d’État contre-révolutionnaire en Chine en 1976 a ouvert une nouvelle période de profonde dispersion dans le MCI, sur laquelle est apparue une offensive contre-révolutionnaire générale déclenchée par l’impérialisme Yankee, qui visait centralement et principalement à arracher l’âme de la révolution – son idéologie, le marxisme-léninisme-maoïsme.

À l’automne 1980, treize partis et organisations communistes signent une déclaration “Aux marxistes-léninistes, aux travailleurs et aux opprimés de tous les pays” dans laquelle ils appellent les communistes à s’unir autour du marxisme-léninisme et à se saisir du Président Mao, mais sans le considérer comme une nouvelle étape et donc non universellement valable, un travail mené par le Parti Communiste Révolutionnaire des États-Unis, principalement.

En 1984 s’est tenue la 2ème conférence qui a décidé de fonder le Mouvement Révolutionnaire Internationaliste (MRI). Sa déclaration de fondation stipule qu’il est guidé par le marxisme-léninisme-pensée Mao-Tsetung.

Le MRI a été un pas en avant sur la voie de la réunification, d’où la nécessité de faire une évaluation correcte et juste de cette expérience. Pour ce faire, il est nécessaire d’analyser le processus de la lutte de deux lignes au sein du MRI et le rôle joué par chaque parti. Comme dans toute organisation révolutionnaire, dans le développement de la lutte de deux lignes au sein du MRI, la gauche, le centre et la droite se sont définis.

Dans les années 1980, le Parti Communiste du Pérou (PCP), sous la direction du Président Gonzalo, a élevé, défendu et appliqué le maoïsme en tant que troisième étape, nouvelle et supérieure, du marxisme dans le Mouvement Communiste International. La principale contribution du Président Gonzalo au Mouvement Communiste International est d’avoir défini le maoïsme de manière complète et scientifique, en le soutenant, le défendant et l’appliquant avec le déclenchement et le développement de la guerre populaire au Pérou, qui a commencé le 17 mai 1980. Cet événement a été d’une importance fondamentale pour la Révolution Prolétarienne Mondiale et le Mouvement Communiste International, car il a prouvé la validité du maoïsme et de la Guerre Populaire. Avec son sacrifice héroïque le 11 septembre 2021, assassiné après 29 ans de résistance dans l’isolement absolu des oubliettes de l’impérialisme et de la réaction, son nom a été définitivement inscrit dans la galerie des grands titans du prolétariat international.

Grâce à l’action du PCP au sein du MRI, ce dernier a fini par reconnaître le maoïsme comme la nouvelle étape du marxisme en 1993.

Le MRI a eu une durée de vie d’un peu plus de 20 ans, de sa fondation en 1984 jusqu’à sa liquidation en 2006 en raison de la trahison de Prachanda de la guerre populaire au Népal et de la demande du PCR américain de le soumettre à la “nouvelle synthèse” révisionniste d’Avakian. Il a été formellement dissout en 2012. Son existence reflétait la lutte de deux lignes dans le Mouvement Communiste International. Le MRI a servi la révolution prolétarienne mondiale et la tâche de s’efforcer de réunifier les communistes, tandis que la gauche, dans une dure lutte, a pu maintenir en son sein la lutte pour imposer le maoïsme comme seul commandement et guide de la révolution mondiale.

Cependant, avec l’arrestation du Président Gonzalo en 1992 et après les coups subis par la Guerre Populaire au Pérou – qui ont affaibli l’action de la gauche à l’intérieur du MRI – le PCR-USA, convergeant avec la ligne opportuniste de droite (ROL), a profité de la situation complexe pour attaquer la gauche et avancer son hégémonisme de pacotille, pour diffuser d’abord secrètement puis ouvertement la soi-disant “nouvelle synthèse” révisionniste, révisionniste et capitularde, opposée au marxisme-léninisme-maoïsme.

Le MRI perdait de plus en plus sa cohésion. Cela s’est aggravé lorsque le PCR-USA, avec Avakian à sa tête, après avoir sanctionné et pris position en faveur de la Déclaration du MRI : Pour un siècle de guerres populaires (2000), a continué à la nier et s’est engagé sur la voie du révisionnisme, multipliant les attaques contre le maoïsme. Au cours des années suivantes, la lutte pour l’hégémonie entre Avakian et Prachanda, deux courants et chefs révisionnistes, non seulement au sein du MRI mais dans l’ensemble du MCI, devient de plus en plus aiguë, tout comme la décohésion idéologique, politique et organisationnelle du MRI. Finalement, ces révisionnistes, depuis leur Comité, ont fait exploser le MRI. Le MRI a cessé de jouer un rôle positif et s’est retrouvé en faillite et en liquidation.

Aujourd’hui, alors qu’une Nouvelle Grande Vague de Révolution Prolétarienne Mondiale se déploie dans le monde avec des Guerres Populaires en cours en Inde, au Pérou, en Turquie et aux Philippines, et en préparation dans plusieurs autres pays, alors que des luttes héroïques de résistance nationale et de résistance populaire ont lieu dans le monde entier, alors que la crise générale de l’impérialisme et son effondrement se sont énormément intensifiés, il est urgent et nécessaire, de porter la lutte de deux lignes au sein du MCI à un niveau supérieur, d’établir et de développer sa Ligne Politique Générale nécessaire, juste et correcte et de renforcer cette Nouvelle Grande Vague, par le déclenchement de la révolution par la Guerre Populaire dans de nombreux pays et de nouveaux progrès là où elle a déjà lieu, ainsi que dans le mouvement révolutionnaire anti-impérialiste sous l’hégémonie du prolétariat.

C’est pourquoi il est nécessaire d’approfondir la lutte idéologique et politique sur la base du bilan juste et correct de l’expérience historique de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat en général, un bilan qui synthétise en particulier l’expérience de l’application de la troisième étape du marxisme, le maoïsme.

La lutte pour imposer le marxisme-léninisme-maoïsme comme commandement et guide de la révolution mondiale est longue, complexe et difficile. Le marxisme n’a jamais progressé sans une lutte acharnée, mais le maoïsme est au final à la tête de la Nouvelle Grande Vague de la Révolution Prolétarienne Mondiale, qui a déjà commencé et doit être poussée en avant, pour balayer l’impérialisme et la réaction de la surface de la Terre par des révolutions démocratiques, socialistes et culturelles prolétariennes, selon les cas, et avancer vers le communisme toujours brillant et doré.

En particulier, il est nécessaire de continuer à approfondir la lutte contre le révisionnisme nouveau qui, dans ses différentes expressions, bien qu’il ait été démasqué et écrasé dans le MCI, a encore de l’influence à travers les positions opportunistes de droite et de “gauche”, les centristes, les liquidationnistes, etc. et porte atteinte à l’unité du MCI dans son ensemble, car il constitue le principal danger dans le MCI.

La tenue de cette Première Conférence Internationale et la fondation de la Nouvelle Organisation Internationale sont d’une importance historique et d’une grande signification, elles sont un accomplissement du prolétariat international et un coup puissant à l’offensive contre-révolutionnaire générale de l’impérialisme et de la réaction mondiale, ainsi que contre le révisionnisme et tout opportunisme. Un grand pas a été fait pour réunifier et surmonter la dispersion dans le MCI et une nouvelle étape a été ouverte dans la lutte organisée pour la reconstitution de l’Internationale Communiste, sous le commandement et la direction du maoïsme, une nouvelle étape qui sera marquée par le développement de nouvelles guerres populaires qui s’ajouteront à celles déjà en cours.

5. PRINCIPES DE LA NOUVELLE ORGANISATION DU PROLÉTARIAT

* La contradiction, seule loi fondamentale de la transformation incessante de la matière éternelle ;

* Les masses font l’histoire et on a raison de se révolter ;

* La lutte des classes, la dictature du prolétariat et l’internationalisme prolétarien ;

* Appliquer la vérité universelle du marxisme-léninisme-maoïsme aux conditions concrètes et l’intégrer à la pratique de la révolution dans chaque pays ;

* Nécessité d’un parti communiste marxiste-léniniste-maoïste qui applique fermement l’indépendance, l’autodétermination et l’autosuffisance ;

* Combattre l’impérialisme, le révisionnisme et la réaction de manière indestructible et sans relâche ;

* La lutte de deux lignes comme force motrice du développement du parti ;

* Pratiquer le marxisme et non le révisionnisme, travailler pour l’unité et non pour la scission, agir ouvertement et honnêtement et non tramer des intrigues et des complots.

* Transformation idéologique constante et mise en place permanente de la politique au poste de commande ;

* Servir le peuple et la révolution prolétarienne mondiale ;

* Désintéressement absolu et style de travail juste et correct ;

* Aller à contre-courant.

Nous réaffirmons tout particulièrement la vérité marxiste irréfutable, mise en avant par le Président Mao : “Du point de vue de la doctrine marxiste sur l’État, l’armée est la partie constitutive principale du pouvoir d’État. Celui qui veut s’emparer du pouvoir d’État et le conserver doit posséder une armée. Certains ironisent sur notre compte en nous traitant de partisans de «l’omnipotence de la guerre». Eh bien, oui! nous sommes pour l’omnipotence de la guerre révolutionnaire. Ce n’est pas mal faire, c’est bien faire, c’est être marxiste. Les fusils des communistes russes ont créé le socialisme. Nous, nous voulons créer une république démocratique. L’expérience de la lutte des classes à l’époque de l’impérialisme montre que la classe ouvrière et les masses travailleuses ne peuvent vaincre les classes armées de la bourgeoisie et des propriétaires fonciers que par la force des fusils. En ce sens, on peut dire qu’il n’est possible de transformer le monde qu’avec le fusil.”

6. RÉSOLUTION SOLENNELLE

Les partis et organisations marxistes-léninistes-maoïstes participant à la CONFÉRENCE INTERNATIONALE MAOÏSTE UNIFIÉE (CIMU), suivant la voie de la Troisième Internationale, fondée par le grand Lénine et les meilleures traditions du Mouvement Communiste International (MCI), déclarent solennellement au prolétariat international et aux peuples opprimés du monde qu’ils ont pris la décision historique et capitale de donner vie à la nouvelle organisation internationale Maoïste, fondée sous trois grandes et glorieuses bannières rouges : le Maoïsme, la lutte contre le révisionnisme et la révolution prolétarienne mondiale.

En tant que communistes, nous sommes fils et filles d’une classe unique au monde, le prolétariat international, avec un destin indissolublement soudé, le communisme, où soit nous entrons tous, soit personne n’entre. Par conséquent, nous tenons fermement à l’internationalisme prolétarien comme principe fondamental pour le MCI, en déployant notre puissant et immortel slogan énoncé dans le Manifeste du Parti Communiste de Marx et Engels : ¨Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !”

Avec une profonde conviction communiste, les partis et organisations communistes réunis ici réaffirment, une fois de plus et avec un engagement solennel, de respecter les accords de la Conférence Internationale Maoïste Unifiée en soutenant, défendant et appliquant l’idéologie toute-puissante du prolétariat international, le marxisme-léninisme-maoïsme.

C’est un engagement ferme dans la lutte ardue et inlassable pour imposer le maoïsme comme le seul commandement et guide de la révolution mondiale, la seule bannière rouge et inaltérable qui est la garantie de la victoire du prolétariat, des nations opprimées et des peuples du monde dans leur marche inexorable vers le communisme doré et brillant à jamais.

La 1ère Conférence Internationale Maoïste Unifiée des partis et organisations communistes marxistes-léninistes-maoïstes a une signification historique et un contenu stratégique profond, c’est une tâche glorieuse associée à la Nouvelle Grande Vague de la Révolution Prolétarienne Mondiale.

Avec un enthousiasme brûlant et un optimisme débordant de classe, nous élevons le slogan rouge au sommet :

La 1ère Conférence internationale maoïste unifiée est la base et la marche inexorable de la réunification des communistes du MCI, la machine de guerre, la machine de combat qui brandit les bannières indéfectibles du marxisme-léninisme-maoïsme et de l’invincible guerre populaire !

1“Lutte, échec, nouvelle lutte, nouvel échec, nouvelle lutte encore, et cela jusqu’à la victoire − telle est la logique du peuple, et lui non plus, il n’ira jamais contre cette logique.” Président Mao, “Rejetez vos illusions et préparez-vous à la lutte” 1949

2 Cela implique : l’armée mobilise, politise, organise et arme les masses.

3Nous soulignons que cela inclut toutes les préfaces et notes écrites par Marx et Engels, en particulier la préface de 1872.

4Défense de la “patrie” impérialiste.